maison abandonnée vaucluse

La Maison du calvaire

Après avoir parlé du Cinéma des pigeons, on reste dans le même thème avec cette vieille maison d’un village du vaucluse. Avant toute continuation, sachez que cette maison n’est plus à l’abandon, et est en cours de rénovation.

Il y a un peu moins de dix ans, je repérais cette maison pour la première fois. Ne sachant pas encore ce qu’est l’exploration urbaine, je me contentais de penser ‘oh cool, une maison hantée !’ A force de passer devant, j’avoue que ma curiosité a pris le dessus. Un beau jour, nous tentions d’y aller, puis la voisine nous interpelle avant même que nous puissions atteindre la porte au fond du jardin. Notre tentative était de toute façon vouée à l’échec, la porte était vérrouillée. Me revoilà un peu avant l’été 2022, en passant devant, je me rends compte que la porte est entre-ouverte. Ainsi, dans la demie-heure qui suit, deux idiots, dont moi, vont visiter cette maison abandonnée.

Accès

Si la porte ouverte laisse présager une visite facile, la réalité est tout autre: la voisine, qui nous avait interpellé une décennie plus tôt, est dans son jardin. La rue est active, sans parler du portail rouillé à escalader, qui promet un boucan pas possible. Après un peu d’hesitation et d’attente qu’il y ait moins d’activité, nous voila après le portail, cachés derrière la jungle qui sert de jardin. Silencieusement, nous passons la porte sans éveiller les soupsons de la voisine, située à seulement quelques mètres.

Attention : ce n’est plus abandonné !

Exploration

Nous voilà dans le rez-de-chaussée de cette maison. La porte d’entrée donne sur un petit couloir. Au fond, un escalier en colimaçon. A droite, le salon et la cuisine, ou du moins ce qu’il en reste. Peux de meubles sont encore présents, et il y a énormément de poussière. L’abandon n’est clairement pas récent, et ça va se confirmer au fur et à mesure de la visite.

Nous montons à l’étage, et en entrant dans la première chambre, nous découvrons la véritable nature de cette maison. Caché derrière un rideau pétrifié par la moisissure, un lit est éventré par les débris du plafond. Pour couronner le tout, l’entièreté de la pièce est recouverte de fiente de pigeons, l’odeur y est insupportable. Une atmosphère putride, qui donne une image de maison zombifiée. Nous continuons notre exploration, nous retenant presque de respirer. Les planchers, instables, grincent sous nos pas. Le reste de l’étage est vide, nous passons donc au dernier étage.

C’est probablement l’endroit le plus dangereux de la maison. Ici, le plafond nous séparant des combles n’existe presque plus. les poutres en bois sont rongées par l’humidité, les murs sont bancals, seuls les pigeons osent y habiter. De nombreuses tuiles manquantes les laissent entrer, et sortir aussitôt qu’ils nous voient. Au dessus de l’escalier, le vélux, ou du moins ce qu’il en reste, laisse entrer un peu de lumière. Un éclair de génie me vient à l’esprit: en regardant sur google maps, je me rends compte que le toit est connecté aux anciens remparts du la commune !

Me voilà avec une nouvelle mauvaise idée en tête: accéder à ces remparts via le toit, instable, de cette maison abandonnée depuis au moins quinze ans. Ainsi, à cheval sur deux poutres de ce qui fut à une époque un plafond, j’ouvrais le vélux délicatement. La situation ne permettait pas d’érreur: un mouvement brusque et une des poutres cassait, et la chute m’aurait fait traverser les deux étages, leurs planchers étant précaires. En plus, la fiente de pigeon n’est pas appétissante, donc manger le sol, très peu pour moi. Après un quart d’heure de galère, nous passons sur le toit, en partons vite sur le toit, ce dernier ayant beaucoup moins de chances de s’effondrer. Après un chouette tour des remparts, nous nous échappons de cette maison en ruines. L’exploration fut un calvaire. L’odeur, l’atmosphère, l’accès au lieux, l’état des lieux… aucun aspect de cette exploration ne fut paisible. Une sacrée expérience, que je ne retenterais probablement pas. Note pour plus tard: arrête la visite quand le lieux est rempli de pigeons.

J’étais équipé d’une lampe, d’un collègue et de gants.

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