Située à l’extrémité de la ville, au bord de la mer, l’usine Legré-Mante est une immense friche de 3300m2, comportant 10 bâtiments dont une maison d’habitation, désaffectée depuis 2009 pour cause de rentabilité trop faible. Elle est toujours en attente de rénovation. J’ai visité cette friche fin septembre sous un soleil radieux et par un fort mistral, ce qui rendait les couleurs des bâtiments et de la mer féériques. Les meilleurs jours pour explorer l’usine, d’après-moi, vont de Mai à Octobre. Le meilleur moment de la journée est sans aucun doute la fin d’après-midi, tout début de soirée pour bénéficier d’une lumière magnifique, notamment au dessus de la mer.
Accès à l’usine
Il faut d’abord gravir une petite colline et escalader un petit mur démoli, ce qui ne pose aucun problème. Une fois passé, il faut descendre en traversant le houx. Vous vous retrouverez tout de suite nez à nez avec un grillage et des barbelés (photo en fin de présentation); c’est à ce moment là qu’il faut longer le grillage vers la droite, et vous arriverez à une brèche, sous laquelle on se glisse sans difficulté. Vous voilà sur le site.
Le lieu est-il gardé ?
Non, pas de présence humaine ni de caméra, juste les grillages et les barbelés.
Histoire de l’usine Legré-Mante
L’usine a commencé ses activités en 1874 et a continué pendant 9 ans. Elle a ensuite été laissé à l’abandon pendant 3 ans puis la famille Legré s’associe à la famille Mante et transforme l’usine: elle démarre une production d’acides sulfurique et tartrique. En 2009, c’est la fin des activités pour eux: mise en liquidation de l’usine. Différents projets sont à l’étude pour une réhabilitation complète du site, mais pour l’instant, rien n’a changé. Je précise que le site a été dépollué.
Exploration
Le lieu était totalement abandonné, mais très propre. Les graffeurs ont laissé libre court à leur imagination et il n’y avait aucun déchet par terre. Les machines étaient bien présentes mais hors-d’usage. Les murs en pierre sont presque tous intacts, les poutres et escaliers en acier également ainsi que la toiture en tôle ondulée. Il faut toujours prendre ses précautions, quel que soit le site et s’assurer de là où l’on marche et entre.
J’ai visité six bâtiments sur dix car il y en avait un qui s’était effondré de l’intérieur (le seul) et les 3 autres étaient murés de tous les côtés. J’ai pris entre 1h et demi et 2h pour tout visiter. Il y avait une ambiance cool et sereine, surtout dans l’usine principale, le gros bâtiment car il y avait les derniers rayons du soleil qui traversaient les fenêtres et éclairaient tout l’intérieur. C’était presque émouvant de s’imaginer qu’avant, il y avait des gens qui travaillaient ici.
La grande cheminée, au centre du site vaut le coup d’oeil et les escaliers dans l’usine centrale, qui mènent tout en haut du site sont impressionnants. Tous les bâtiments méritent d’être vus. Il y a un fameux chien énervé qui mérite la photo, ensuite la photo du contraste entre lumière et ombre en plein milieu de l’usine centrale est très jolie, vous pourrez la voir en fin de présentation parmi les photos (c’est celle avec un lapin qui a un fusil dessus).
Matériel urbex nécessaire
Juste de bonnes chaussures, de l’eau et un bon smartphone (ici, iPhone 13) pour les photos.